Copie du discours par Tolga Yalkin.
Le 8 avril 2025, l’ACIFA a tenu sa première réunion du conseil d’administration de l’année, qui a été suivie de sa réception d’avril. TD Canada a organisé la réception et a offert des boissons et des hors-d’œuvre. La réception s’est terminée par un discours informatif de Tolga Yalkin, le nouveau chef de la direction de la British Columbia Financial Services Authority (BCFSA). Un résumé du discours de T. Yalkin est inclus ci-dessous.
Avant de céder la parole à Tolga Yalkin, Val Gillis, présidente du conseil d’administration de l’ACIFA, a mentionné le nouveau bâtiment de la TD, a remercié l’ACIFA pour son accueil, et a exprimé sa gratitude envers les nombreux membres et bénévoles de l’ACIFA, dont le travail assidu permet à l’ACIFA de réussir. Elle a ensuite parlé de la TD en tant qu’assureur et du soutien qu’elle apporte à de nombreux Canadiens. La TD est une entreprise diversifiée, qui sert de nombreux secteurs de l’assurance. Elle accorde toujours une attention particulière à ses clients. V. Gillis a parlé de son équipe et de la manière dont elle œuvre pour renforcer les relations avec les clients, tant en personne qu’en ligne. La facilité est un élément essentiel de la relation avec les consommateurs. La TD cherche donc à rendre les activités les plus efficaces et les plus simples possibles. Pour conclure son discours, V. Gillis a mentionné l’ACIFA et ses activités éducatives. Elle a souligné les nombreuses études de recherche essentielles menées par l’ACIFA, qui sont bénéfiques pour les clients canadiens.
V. Gillis a présenté le conférencier principal, Tolga Yalkin, qui s’est joint à la BCFSA en 2025. Elle a brièvement décrit la carrière de T. Yalkin, dont son passage au Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF).
T. Yalkin a remercié V. Gillis, la TD, et l’ACIFA de l’avoir invité. Il a parlé de son expérience au BSIF et a expliqué que les tâches étaient répétitives, alors qu’à la BCFSA, il a l’occasion de porter plusieurs chapeaux et ses responsabilités sont très variées. T. Yalkin a expliqué qu’il considérait les conférences, notamment la réception de l’ACIFA, comme des occasions de partager et d’apprendre. Il est tout aussi intéressé à transmettre des messages aux professionnels du secteur qu’il l’est à ce que les professionnels du secteur lui fassent part de leurs réflexions. Selon lui, ce type de dialogue ouvert existe et doit être maintenu.
T. Yalkin a ensuite parlé de l’état du Canada, et a souligné que les conflits en cours avec les États-Unis et les élections imminentes ont provoqué une certaine agitation dans le pays. À son avis, cette situation renforce l’importance de la collaboration entre les divers secteurs d’activité. Il estime qu’il est essentiel de définir les intérêts communs. Compte tenu du sentiment d’impuissance qui prévaut en raison des problèmes sociopolitiques, notre pays a besoin de solidarité. Il a comparé le Canada à un pont : tous les éléments doivent fonctionner ensemble pour maintenir l’intégrité de la structure. Il en va de même pour notre secteur. Nous devons collaborer pour maintenir la sécurité de notre pays.
En raison de son travail précédent au BSIF, T. Yalkin a expliqué qu’il connaissait bien le secteur de l’assurance. Il a ajouté que, compte tenu du rôle de l’ACIFA et de ses membres au Canada, il existe un objectif commun : offrir aux Canadiens un bien-être financier. Il est essentiel, surtout aujourd’hui, d’aider les Canadiens à avoir confiance en l’industrie et à leur donner des garanties à cet égard. En tant que chef de la direction d’un organisme de réglementation, il tient à ce que les gens aient accès aux bons produits et aux outils qui leur permettent de les comprendre.
L’ACIFA occupe une fonction centrale pour aider les organismes de réglementation et l’industrie à respecter l’engagement de traitement équitable des clients. À la BCFSA, les règlements ne sont pas une fin en soi. Ce sont des outils qui permettent de renforcer la confiance envers le secteur financier. Aujourd’hui, plus que jamais, la confiance faiblit. Souvent, les gens ne connaissent pas leur couverture ou sont généralement mal informés à ce sujet. Les produits d’assurance sont souvent complexes, ce qui peut être à la fois un avantage et un inconvénient. Pour cette raison, les fournisseurs doivent réfléchir à la manière dont le secteur informe les consommateurs sur les questions financières. T. Yalkin a ajouté qu’il n’essayait pas de dire à l’industrie comment fonctionner, mais plutôt d’exprimer des valeurs communes.
T. Yalkin a ensuite parlé du moment où « la situation dérape ». Il s’agit du moment où une crise survient et où les personnes concernées doivent soumettre une réclamation. Lorsqu’un désastre survient, les gens sont souvent pris de panique. Ils se souviennent alors qu’ils ont une assurance et qu’ils bénéficient d’une couverture. Imaginez maintenant que vous avez acquis une police d’assurance et que, lorsque vous en avez besoin, vous apprenez qu’elle n’est pas exactement ce que vous pensiez. C’est un sentiment horrible. Voilà la situation à laquelle l’industrie et les fournisseurs veulent remédier par la conception de leurs produits. Les difficultés et les défaillances structurelles ont des répercussions humaines réelles. Si les assureurs individuels offrent des produits particuliers, la réalité est que les gens ont tendance à généraliser le système dans son ensemble. Cette tendance s’explique par le fait que l’industrie repose sur l’ensemble de ses composantes. Si l’industrie peut éviter un moment de peur et de souffrance, c’est tout ce qui compte.
T. Yalkin a ensuite abordé la question des relations entre les organismes de réglementation et le secteur, et a souligné l’importance fondamentale des deux parties. Il a énuméré les trois défis suivants qu’il voit se concrétiser au Canada :
- Il devient de plus en plus complexe d’accéder aux assurances ou de pouvoir se les permettre. Parfois c’est le prix, parfois c’est la souscription, parfois c’est la disponibilité, parfois ce sont les incertitudes économiques. Certaines personnes peuvent se retrouver sans protection, et c’est d’ailleurs ce qui se produit. Si le système ne parvient pas à inclure tout le monde, alors il n’est pas au service de tout le monde.
- L’industrie évolue dans un environnement réglementaire de plus en plus fragmenté. Il existe de nombreuses différences entre les administrations. Cependant, l’ampleur des différences individuelles n’est pas souvent justifiée, mais elles subsistent. Il ne faut pas en conclure que les administrations ne peuvent pas avoir de caractéristiques particulières. Le but est plutôt d’arriver à une harmonisation. Comment les organismes de réglementation peuvent-ils créer un cadre réglementaire aussi efficace et optimal que possible? Ce point souligne l’importance de l’harmonisation pour protéger à la fois les consommateurs et l’industrie. T. Yalkin a ajouté que les organismes de réglementation doivent penser au-delà de leurs limites pour servir véritablement les intérêts du Canada. Il a ajouté qu’il chercherait des possibilités et des domaines où la BCFSA pourrait agir en faveur de l’harmonisation. Lorsque tout est harmonisé, la probabilité que l’industrie réponde aux attentes est plus grande.
- Les modèles de distribution évoluent. T. Yalkin a expliqué qu’il est en faveur du développement de l’accès pour mieux servir les consommateurs. En parallèle, les professionnels de l’industrie doivent tenir compte des risques liés à la surveillance et aux tierces parties. Il a exprimé sa reconnaissance quant au dialogue bénéfique qui a eu lieu avec l’ACIFA sur le maintien d’une surveillance étroite du traitement équitable des consommateurs dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
De grands efforts de modernisation sont déployés en Colombie-Britannique. La province se prépare au régime pour les agences d’assurance restreinte, qui sera supervisé par l’Insurance Council of British Columbia. T. Yalkin espère que cette initiative souligne l’éthique collective selon laquelle la BCFSA s’engage à garantir la présence de divers canaux et modèles de vente. L’objectif est de créer un marché diversifié.
Pour conclure son discours, T. Yalkin a mentionné les progrès significatifs : accès aux produits, clarté des produits et des politiques, et la priorité accordée au traitement équitable des consommateurs. Tout ne se limite pas aux règlements. La responsabilité envers ces idéaux doit être partagée. Les professionnels de l’industrie et les membres de l’ACIFA sont particulièrement bien placés pour faciliter ce travail. Il a exprimé son enthousiasme quant aux travaux futurs et à la collaboration en vue de cerner les lacunes de l’industrie. Cette collaboration ne peut qu’améliorer l’expérience des clients. Il faut trouver un équilibre entre les profits des entreprises et les intérêts des consommateurs.
T. Yalkin a ensuite invité les participants à poser des questions. Fern Karsh, responsable technique principale et responsable principale des politiques à l’ARSF, a demandé si des changements seraient apportés au mandat de la BCFSA. T. Yalkin a expliqué qu’en matière d’assurance, il existe deux éléments essentiels à propos desquels les mandats sont clairs :
- Entité fusionnée. Un des premiers gestes de T. Yalkin lorsqu’il est arrivé à la BCFSA a été de définir une vision et un objectif communs. En tant qu’organisme de réglementation et acteur du secteur de l’assurance, la BCFSA avait besoin d’une vision claire et convaincante. La vision s’est élargie au-delà de l’organisation et a produit un effet bénéfique pour les consommateurs de la Colombie-Britannique. Ce processus est continu, et il est essentiel. La question suivante se pose : quel type d’industrie de l’assurance devrait exister en Colombie-Britannique, et quel est le rôle de la BCFSA à cet égard? Le but est d’instaurer et de maintenir la confiance des consommateurs. Les organismes de réglementation doivent susciter la confiance dans leur secteur et envers eux-mêmes.
- Une communication ouverte et continue. Si la curiosité et la collaboration sont privilégiées, il existe souvent une certaine distance, qui conduit à un dialogue insuffisant entre l’industrie, les organismes de réglementation et les consommateurs. Le conseil d’administration de la BCFSA a informé T. Yalkin qu’il serait préférable de renforcer le dialogue dans l’ensemble du secteur et l’engagement des intervenants. Il s’agit là d’un autre élément important du nouveau mandat. Un dialogue enrichissant entre l’industrie et les organismes de réglementation est essentiel. Les défis auxquels le Canada est confronté (économiques, par exemple) auront des conséquences pour nous tous. La collaboration est le seul moyen de traverser cette période complexe. Le fait de trouver un moyen de diffuser les connaissances collectives et d’en tirer parti ne serait que bénéfique pour le Canada.
Byren Innes, directeur général et chef de la direction de Jennings Consulting, a commenté les propos de T. Yalkin sur le traitement équitable des consommateurs et a demandé si cette notion incluait la juste valeur. Lorsqu’on lui a demandé des précisions, B. Innes a mentionné le Royaume-Uni et le souci de cette administration de veiller à ce que les clients bénéficient de la valeur exacte de ce qu’ils achètent. T. Yalkin a répondu qu’il n’avait jamais entendu ce terme auparavant et qu’il n’avait donc pas de réponse précise à donner de la part de la BCFSA. Il a indiqué que la BCFSA poursuivait des discussions sur l’abordabilité et l’offre, ce qui pourrait englober la juste valeur. T. Yalkin a ajouté qu’il ferait des recherches plus approfondies sur la juste valeur afin d’examiner le rôle de la BCFSA dans ce domaine, ainsi que les paramètres, notamment le mandat, afin de déterminer si cet aspect serait important pour la BCFSA en tant qu’organisme de réglementation. Si l’abordabilité et l’offre sont des questions préoccupantes, il en va de même pour les franchises et la connaissance des dispositions.
Pour conclure la séance de questions et réponses, T. Yalkin a fait remarquer que l’information des consommateurs n’est pas nécessairement une responsabilité exclusive des organismes de réglementation ou de l’industrie, mais plutôt une responsabilité partagée entre les deux. Il a ensuite remercié l’ACIFA et la DT de l’avoir accueilli. V. Gillis a remercié T. Yalkin. La soirée s’est poursuivie avec la dégustation d’autres plats et boissons, ainsi qu’avec le tirage au sort d’un prix.