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ACIFA | Association Canadienne des Institutions Financières En Assurance

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Troy Woodland

Le risque invisible : pourquoi les propriétaires canadiens ne sont pas suffisamment assurés

25 février 2025 by Troy Woodland

Par Keith Martin, directeur exécutif, ACIFA.

Pour de nombreux Canadiens, le fait d’être propriétaire d’une résidence est un symbole de stabilité et de réussite. Pourtant, une tendance qui avait passé sous silence jusqu’à maintenant commence à émerger et elle crée un écart important dans la protection financière de bon nombre de familles. Une étude récemment menée par la Life Insurance Marketing and Research Association pour l’Association canadienne des institutions financières en assurance révèle que 80 % des propriétaires canadiens ne sont pas assurés ou sont sous-assurés en ce qui concerne l’assurance de personnes. Ce pourcentage soulève une question cruciale : dans quelle mesure sommes-nous préparés à affronter l’imprévu?

Les répercussions de cette lacune en matière d’assurance pourraient être graves. La vie est remplie de fâcheux hasards : une maladie soudaine, un accident ou même la perte d’un membre de la famille qui contribue au revenu du ménage. Sans protection adéquate, ces situations peuvent entraîner des difficultés financières qui compromettent la stabilité de la famille. La gestion des paiements hypothécaires, le maintien du niveau de vie ou la simple capacité à garder la tête hors de l’eau deviennent rapidement difficiles.

L’assurance protection de crédit (APC) est une option intéressante pour aider les propriétaires à gérer les risques financiers associés à leur hypothèque. Habituellement offerte par les prêteurs au moment d’accorder une hypothèque ou un prêt, l’APC peut réduire ou rembourser le solde dans l’éventualité d’un décès, d’une maladie grave ou d’une invalidité et, dans certains cas, peut couvrir les paiements si une perte d’emploi survient. Bien que ce ne soit pas la seule option d’assurance offerte, l’accessibilité de l’APC au moment d’obtenir une hypothèque en fait un excellent choix pour bon nombre de personnes.

Prenons par exemple une famille canadienne ayant une hypothèque de 300 000 $. Si le soutien économique principal du ménage décède subitement et qu’il n’est pas adéquatement assuré, les membres survivants de la famille pourraient devoir utiliser leurs économies pour faire les paiements hypothécaires mensuels. Ou encore pire : ils pourraient risquer de perdre la maison s’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour payer leurs dettes.

En revanche, si la même famille a une APC sur leur hypothèque pour le soutien économique principal du ménage, l’APC pourrait réduire ou rembourser le solde hypothécaire si un événement assuré (comme le décès de l’emprunteur assuré) survient. Ainsi, les membres survivants de la famille pourraient maintenir leur niveau de vie et possiblement éviter les conséquences associées au fait d’être sous-assurés ou non assurés. 

L’APC se démarque par sa simplicité et son accessibilité. Offerte directement au moment d’obtenir une hypothèque, l’APC est une option pratique et opportune pour les propriétaires qui veulent protéger leur avenir financier. Bien que l’APC ne soit pas la seule forme d’assurance possible, son accessibilité en fait un choix idéal pour de nombreuses familles.

L’APC joue un rôle important dans l’éventail des options en matière d’assurance, particulièrement les propriétaires à faible revenu (qui sont disproportionnellement touchés). Près de la moitié des propriétaires ne sont pas assurés et parmi ceux qui le sont, 75 % sont sous-assurés puisque leur police couvre moins de sept à dix fois leur revenu selon l’Agence de la consommation en matière financière du Canada. Dans notre étude, nous avons interrogé 1 175 propriétaires canadiens se situant dans diverses tranches de revenus. Nous avons découvert des disparités importantes dans les couvertures. Bien que 55 % des propriétaires ayant une hypothèque, une marge de crédit hypothécaire ou les deux aient souscrit à une APC, les propriétaires à faible revenu possèdent beaucoup moins de produits d’APC.

L’écart met en lumière la possibilité de sensibiliser les propriétaires aux avantages de l’APC et le rôle qu’elle joue dans le plan financier d’une famille pour assurer sa sécurité financière. L’acquisition de connaissances financières est un élément essentiel pour combler cet écart. Le sondage a permis de découvrir que ces propriétaires, particulièrement ceux qui se trouvent dans les tranches de faible revenu, hésitent à demander des conseils financiers. En effet, environ 38 % des répondants ont indiqué qu’ils n’avaient jamais consulté ou ne voulaient pas consulter un professionnel du milieu financier. Cette hésitation souligne l’importance de créer des ressources simples et faciles d’accès qui permettent aux gens afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées au sujet de leur avenir financier.

Les attitudes et les préoccupations financières sont un autre aspect pertinent de la recherche. Parmi les propriétaires à faible revenu, 48 % ont indiqué être peu ou pas du tout informés en matière de finances, et 53 % sont principalement préoccupés par le paiement des factures mensuelles, alors que 44 % s’inquiètent de ne pas avoir suffisamment d’argent pour bien vivre à leur retraite.

Dans son budget de 2024, le gouvernement a mis l’accent sur l’inclusion financière, ce qui est cohérent avec les conclusions de notre étude. C’est donc le moment idéal pour les institutions financières, les fournisseurs d’assurance et les décideurs politiques de collaborer afin de combler l’écart en matière d’assurance en faisant ce qui suit :

  • Sensibiliser la population sur l’importance de la protection financière et des options offertes.
  • Offrir des programmes éducatifs adaptés et de l’information aux communautés mal desservies.
  • Créer des produits d’assurance inclusifs et flexibles qui répondent aux besoins des ménages. 

Par exemple, des processus de demande simplifiés et des options de paiement flexibles afin de rendre l’assurance plus accessible aux marchés mal desservis. Une réglementation gouvernementale efficace et efficiente peut jouer un rôle important dans la protection des propriétaires, en veillant à ce qu’ils aient accès à une couverture adéquate. Ultimement, la question ne peut pas être réglée avec une seule solution. Que ce soit avec l’APC ou une autre forme d’assurance, ce qui importe est que les propriétaires canadiens aient les outils et les connaissances nécessaires pour protéger leur famille et leur avenir. En favorisant une bonne compréhension des options offertes et en éliminant les barrières en matière d’accès, nous pouvons combler l’écart considérable dans la sécurité financière.

Essentiellement, la discussion sur l’assurance est une discussion sur la résilience. En cette période d’incertitude, il est primordial de s’assurer que les propriétaires ont accès à plusieurs options d’assurance, et ce n’est pas qu’une simple question de stabilité financière : il s’agit d’offrir la tranquillité d’esprit et la capacité de traverser les tempêtes imprévues.

Filed Under: Connaissances

Résumé du webinaire de l’ACIFA – Innovation dans le domaine de l’assurance en Ontario

30 janvier 2025 by Troy Woodland

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Le 30 janvier 2025, l’Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA) a tenu son premier webinaire de 2025, intitulé Innovation dans le domaine de l’assurance en Ontario : Une conversation sur le partenariat du Bureau de l’innovation de l’ARSF avec Fintech Cadence pour soutenir l’innovation dans le domaine de la technologie financière en Ontario. Le directeur général de l’ACIFA, Keith Martin, a animé le webinaire. Il a accueilli Stephanie Appave, directrice de l’innovation, de l’Autorité ontarienne de réglementation des services financiers (ARSF), et Layial El-Hadi, directrice générale, de Fintech Cadence.

De nombreux représentants des 15 entreprises membres et des 9 entreprises associées de l’ACIFA ont participé à ce webinaire, ainsi que des représentants d’associations sectorielles connexes, notamment l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP), l’Association canadienne de l’assurance voyage (ACAV), l’Association des banquiers canadiens (ABC) et l’Association canadienne des assureurs par marketing direct (ACAMD). Des représentants de plusieurs organismes de réglementation des assurances et des services financiers ainsi que d’organismes d’élaboration des politiques ont également participé au webinaire, notamment les organismes gouvernementaux suivants :

  • Insurance Council of British Columbia
  • Gouvernement de l’Alberta
  • Autorité des marchés financiers du Québec (AMF)
  • Autorité ontarienne de réglementation des services financiers (ARSF)

K. Martin a commencé le webinaire en présentant les deux conférencières – Stephanie Appave et Layial El-Hadi. S. Appave (ARSF) dirige le Bureau de l’innovation de l’ARSF depuis mars 2023, où elle a créé des occasions de développement commercial et de mobilisation dans l’ensemble du vaste système financier. Elle a fait mieux connaître l’ARSF et a renforcé la perception de cette dernière en tant qu’autorité de réglementation qui favorise l’innovation. L. El-Hadi est directrice générale de Fintech Cadence, une organisation qui vise à créer et à soutenir de nouvelles entreprises dont l’objectif est de résoudre les problèmes du secteur financier de l’Ontario grâce à l’intégration de la technologie. Avant de laisser la parole aux conférencières pour leurs présentations respectives, K. Martin a rapidement présenté Robyn Jennings, analyste de la recherche à l’ACIFA, qui avait préparé quelques questions pour les conférencières.

S. Appave a fait la première présentation, dans laquelle il a expliqué le mandat de l’ARSF en matière d’innovation, la fonction du Bureau de l’innovation, et le laboratoire réglementaire de l’Ontario. Au cours des dernières années, l’ARSF a privilégié une approche de la réglementation fondée sur des principes et axée sur les résultats. L’innovation est l’un des objectifs réglementaires de l’ARSF. Encourager et soutenir l’innovation et l’expérimentation est donc un élément fondamental du mandat de l’autorité de réglementation. En fait, le Bureau de l’innovation a été créé pour aider l’ARSF à respecter ce mandat. L’ARSF soutient l’innovation dans l’ensemble de l’Ontario grâce aux pouvoirs d’exemption que le gouvernement de l’Ontario a accordés au chef de la direction de l’ARSF et qui permettent à l’organisation de se servir de ses pouvoirs discrétionnaires, ainsi que d’autres outils connexes. Grâce au Bureau de l’innovation, l’ARSF peut faciliter l’innovation dans les secteurs réglementés. En effet, l’organisation fournit du soutien, des conseils et des indications tant aux entités réglementées qu’à celles non réglementées.

En ce qui concerne les ressources publiques, l’ARSF a publié un cadre d’innovation qui décrit la stratégie et les principes directeurs qui déterminent comment l’ARSF soutient l’innovation responsable. L’organisme de réglementation a également mis en place son environnement d’essai et d’apprentissage (EEA), également connu sous le nom de laboratoire réglementaire. Les EEA sont ouverts à toute personne qui participe au marché, soit les entités qui détiennent un permis de l’ARSF et celles qui ne sont pas réglementées. Les EEA de l’ARSF offrent un espace protégé pour mener des expériences sans compromettre la protection des consommateurs. Les EEA, ou laboratoires réglementaires, sont des espaces dédiés qui permettent de tester en toute sécurité des produits, des services et des modèles d’entreprise novateurs sur le marché réel. En résumé, les EEA offrent aux entreprises la possibilité de tester des activités qui seraient autrement interdites par le cadre réglementaire actuel. Les EEA permettent également d’assurer la protection des consommateurs pendant les essais. Ainsi, les organismes de réglementation, comme l’ARSF, peuvent observer les effets que ces produits, services et modèles d’entreprise, qui n’ont pas encore été testés, pourraient produire sur le marché, les entreprises et les consommateurs. Cette forme d’essais contrôlés permet de découvrir la viabilité et les risques des produits ou des services en question. Si des risques se présentent, l’ARSF collabore alors avec l’entreprise pour atténuer et gérer les problèmes. Actuellement, l’ARSF mène deux projets d’EEA – EEA pour le modèle d’accès direct et EEA selon le territoire. Le premier, entamé en août 2023, permet de tester une nouvelle façon de distribuer des produits d’assurance commerciale. Le second, entamé en 2024, permet aux compagnies d’assurance automobile de proposer et de tester des changements de tarifs en fonction du territoire dans la région du Grand Toronto. Actuellement, 11 compagnies d’assurance automobile participent à l’EEA selon le territoire.

Il convient de considérer les EEA comme une bonne occasion à saisir. Il s’agit d’une occasion de tester et de perfectionner une idée novatrice dans le monde réel tout en ayant accès à des ressources telles que le Bureau de l’innovation ou les experts du secteur de la réglementation de l’ARSF. Les entreprises participantes pourront obtenir des informations en temps réel sur leur projet novateur, ainsi que des conseils sur les attentes en matière de réglementation. Les organismes de réglementation y trouvent également leur compte. Ils peuvent recevoir des informations qui leur permettront de guider les activités réglementaires futures.

En ce qui concerne l’innovation, l’une des principales priorités de l’ARSF est la collaboration. Puisque l’ARSF reconnaît que l’innovation nécessite une communauté, le Bureau de l’innovation cherche toujours des occasions de collaborer. Les responsables discutent régulièrement avec un grand nombre d’intervenants, de partenaires et d’experts de l’industrie. Ces discussions ont permis de produire trois rapports sur les possibilités, qui rendent compte des discussions sur l’innovation dans le secteur des assurances, du courtage en prêts hypothécaires, et des coopératives de crédit. L’ARSF s’est également associée à divers centres d’innovation pour organiser des réunions argumentaires, des dîners-conférences et des heures de bureau. Il s’agit notamment du partenariat de l’ARSF avec Fintech Cadence.

L. El-Hadi a commencé sa présentation en décrivant brièvement Fintech Cadence et son travail en général. Fintech Cadence est le plus grand incubateur de technologies financières au Canada. Sa mission et l’essentiel de son travail consistent à faire progresser le système financier afin de mieux servir l’ensemble de la population canadienne. Pour y parvenir, Fintech Cadence collabore étroitement avec le secteur financier, les entrepreneurs, les organismes de réglementation, le gouvernement et les universités afin de faire en sorte que des produits d’excellente qualité soient mis sur le marché au Canada, pour les consommateurs canadiens, les petites entreprises et les entreprises en général.

Selon Fintech Cadence, le développement du secteur financier repose sur l’éducation, la collaboration et le soutien. L’éducation permet aux personnes compétentes d’en apprendre davantage sur le secteur. Fintech Cadence collabore avec les universités et le secteur éducatif afin de faire valoir les programmes d’études et de s’assurer que les cours de technologie financière soient intégrés dans les programmes d’études. La collaboration porte également sur la commercialisation de la recherche et l’intégration dans l’industrie. Fintech Cadence collabore avec des chercheurs, des doctorants et des étudiants à la maîtrise afin de déterminer si leurs idées peuvent être commercialisées et où elles peuvent apporter de la valeur à l’industrie. La collaboration porte également sur la création de partenariats avec les intervenants du secteur afin de résoudre les problèmes liés aux technologies financières. Fintech Cadence détermine les défis auxquels sont confrontées les nouvelles entreprises et s’interroge sur la manière dont le milieu de l’innovation peut contribuer à l’innovation plutôt que de s’y opposer. Enfin, le soutien permet de créer et de soutenir de nouvelles entreprises, aux premières phases de démarrage, dans le domaine de la technologie financière. En tant qu’incubateur, l’organisation concentre ses efforts sur les nouvelles entreprises aux premières phases de démarrage, dans le domaine de la technologie financière.

Dans le but de combler les lacunes du secteur des technologies financières, Fintech Cadence a mis au point un processus de développement adapté pour permettre aux nouvelles entreprises du secteur des technologies financières de prospérer. Dans le processus, on demande aux personnes compétentes, qu’il s’agisse d’étudiants universitaires ou de représentants de l’industrie, si elles savent que les solutions de la technologie financière sont nécessaires sur le marché. Ces personnes sont-elles en train de créer ces solutions? Collaborent-elles avec l’industrie pour résoudre les problèmes? L’entreprise se développe-t-elle et évolue-t-elle? L’entreprise suit-elle un modèle intégré qui peut être appliqué à plus grande échelle?

Fintech Cadence accompagne des nouvelles entreprises qui traitent des problèmes dans plusieurs secteurs, notamment les paiements, les technologies de gestion du patrimoine, les technologies de l’assurance, le financement collectif, les chaînes de blocs, les transferts de fonds, la gestion des finances publiques, la cybersécurité, les questions ESG, et bien plus encore. Les secteurs les plus importants au Canada sont les technologies de paiement, les technologies de prêt, les technologies d’investissement et les technologies de gestion du patrimoine. Pour les besoins du webinaire d’aujourd’hui, L. El-Hadi a mis l’accent sur les solutions des technologies de l’assurance. En raison de la nature du secteur, les technologies de l’assurance constituent également un autre segment important des technologies financières au Canada, et leur croissance ne fait que se poursuivre. Selon Fintech Cadence, si le secteur continue à évoluer dans la direction actuelle, le Canada sera l’un des pays les plus forts au monde en ce qui concerne les technologies de l’assurance.

À quoi ressemble le secteur des technologies financières au Canada? Selon les estimations de Fintech Cadence, entre 1 500 et 2 200 entreprises de technologie financière, peut-être plus, sont actuellement en activité au Canada. L’Ontario est l’une des provinces les plus actives dans le domaine des technologies financières, suivie de très près par le Québec. La Colombie-Britannique enregistre également une forte croissance. L’Alberta a aussi commencé à investir massivement dans le domaine des technologies financières, notamment dans les technologies de l’assurance. Mais, pourquoi le secteur des technologies de l’assurance est-il si fort? Selon Fintech Cadence, tout dépend des variables suivantes et de leur interaction :

  • Institutions financières : Les institutions financières participent-elles à ce processus? Collaborent-elles avec les nouvelles entreprises? Cherchent-elles activement à participer à ce travail?
  • Talent : Avons-nous des personnes compétentes? Le Canada est manifestement fort dans ce domaine, comme en témoignent ses innovations dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies de la chaîne de blocs.
  • Soutien : Les nouvelles entreprises ont-elles le soutien nécessaire pour réussir? Là encore, le Canada est très fort dans ce domaine.
  • Capital : Existe-t-il du capital pour permettre la création d’entreprises? Au Canada, il existe un solide réseau d’investisseurs en capital-risque et d’investisseurs providentiels qui soutiennent les nouvelles entreprises.
  • Technologies : Les nouvelles entreprises disposent-elles des technologies appropriées et nécessaires pour assurer leur réussite?

Pour conclure sa présentation, L. El-Hadi a souligné que l’intelligence artificielle influencera tout, notamment la manière dont les fournisseurs de services traditionnels devront s’y adapter et l’évolution des attentes des consommateurs en ce qui concerne les produits et les services. 

K. Martin a demandé aux conférencières si elles pouvaient discuter davantage du partenariat entre l’ARSF et Fintech Cadence, qui a débuté en septembre 2024. S. Appave a commencé. Elle a indiqué que selon l’ARSF, ce partenariat constituait une première étape essentielle pour soutenir l’innovation financière dans le secteur des technologies financières, ce qui a permis à l’ARSF de devenir un partenaire actif du secteur. De plus, ce partenariat met en évidence le fait que l’organisme de réglementation choisit à la fois d’adopter une approche d’innovation responsable et de tirer parti de l’expertise et des relations de Fintech Cadence. L. El-Hadi a ajouté que le travail de chaque entité – la priorité que l’ARSF accorde à la réglementation et celle que Fintech Cadence accorde à l’innovation – est complémentaire, ce qui rend le partenariat très solide. S. Appave a expliqué que l’ARSF espère atteindre trois objectifs principaux grâce à ce partenariat. Ils sont les suivants :

  • Établir des liens plus solides entre l’ARSF, le secteur de l’innovation et les nouvelles entreprises de technologies financières;
  • Mieux comprendre les obstacles réglementaires et les défis à l’innovation;
  • Amener des idées et des perspectives nouvelles et différentes pour orienter l’approche et les activités de l’ARSF dans le secteur de l’innovation;
  • Faire mieux connaître l’ARSF et son mandat en matière d’innovation.

L. El-Hadi a confirmé les objectifs mentionnés par S. Appave, et a ajouté que, parfois, les fondateurs et les entrepreneurs ne comprennent pas les composantes réglementaires ou ne savent pas comment établir des relations avec une agence de réglementation. L’objectif de Fintech Cadence et de ce partenariat est de faire tomber ces barrières sur le plan des connaissances afin que les nouvelles entreprises puissent établir des lignes de communication directes et comprendre l’environnement réglementaire et les obstacles à franchir.

Deux aspects essentiels du partenariat sont le renforcement de la sensibilisation et de la mobilisation. Fintech Cadence a déployé de grands efforts pour intégrer le Bureau de l’innovation dans sa programmation et ses événements afin de sensibiliser davantage l’organisme de réglementation. L’organisation a également effectué un travail remarquable pour créer des occasions de formation et de mobilisation. Ce partenariat offre à l’ARSF de nouvelles occasions de communiquer des informations sur la manière dont l’organisme de réglementation soutient l’innovation et l’expérimentation au moyen des EEA et d’autres outils réglementaires. Il permet également à l’ARSF de recenser les entreprises qui pourraient participer aux EEA. En bref, ce partenariat rend l’interaction avec un organisme de réglementation moins intimidante pour les nouvelles entreprises.

Au sujet de la proposition de valeur, K. Martin a demandé aux conférencières d’expliquer pourquoi le partenariat est important, comment il aidera les entreprises à développer leurs idées novatrices et en quoi il est différent des autres partenariats. S. Appave a répondu que ce partenariat est une occasion unique de montrer comment un organisme de réglementation et un centre d’innovation peuvent collaborer pour soutenir l’innovation responsable. Il est essentiel que l’ARSF détermine et comprenne les obstacles et les défis réglementaires si l’organisme veut soutenir l’innovation dans le domaine des technologies finales, ainsi que comprendre les tendances émergentes et en assurer le suivi. Ce partenariat permettra d’obtenir des informations importantes. S. Appave a ajouté qu’il est très rare de voir des organismes de réglementation s’associer à des centres d’innovation. Un autre aspect qui rend ce partenariat unique est qu’il ne s’agit pas d’une initiative ponctuelle, mais d’un engagement direct et continu, sous diverses formes, comme les dîners-conférences, les heures de bureau, la présence de l’ARSF aux événements organisés par Fintech Cadence, etc. L. El-Hadi a ajouté que la conformité réglementaire est un des plus grands défis lorsqu’il s’agit de démarrer une entreprise de technologie financière. Beaucoup de personnes qui démarrent une entreprise ne savent pas quand elles doivent contacter un organisme de réglementation. Par conséquent, elles risquent de ne pas se conformer aux règles et de ne pas pouvoir entrer sur le marché. Ainsi, grâce à ce partenariat, les nouvelles entreprises disposeront désormais d’une ligne d’accès direct à l’ARSF. Enfin, L. El-Hadi a fait remarquer que peu d’organismes de réglementation sont disposés à avoir ce genre de conversations. Le fait que l’ARSF soit non seulement disposée à le faire, mais qu’elle s’intègre activement au secteur et aux conversations de l’industrie est une preuve de l’engagement de l’organisme de réglementation à bâtir un marché plus fort.

K. Martin a demandé à S. Appave si l’ARSF avait reçu des objections au sujet de la surveillance réglementaire réduite qui est associée aux EEA, en particulier de la part d’entreprises qui font l’objet d’une surveillance réglementaire complète. Elle a expliqué que lors de la collaboration avec une entreprise pour concevoir un EEA particulier pour un produit, une invention ou un modèle d’entreprise précis, ce travail a une durée très limitée. De plus, tout dépend de l’angle sous lequel le marché est observé. Les compagnies d’assurance traditionnelles qui sont déjà soumises à une réglementation disposent de certains avantages sur le marché, comme la taille, la clientèle, etc. En revanche, les nouvelles entreprises se heurtent à des obstacles lorsqu’il s’agit de se conformer à la réglementation ou de trouver des partenariats ou des clients. S. Appave a expliqué que les EEA sont ouverts à la fois aux entités qui détiennent un permis de l’ARSF et celles qui ne sont pas réglementées.

K. Martin a demandé aux deux conférencières de parler de la programmation et des événements de Fintech Cadence, ainsi que des laboratoires réglementaires ciblés et des participants aux EEA. Il leur a demandé d’expliquer ce à quoi l’industrie peut s’attendre au cours de l’année à venir. S. Appave a expliqué comment, pour l’ARSF et le Bureau de l’innovation, les laboratoires réglementaires servent à favoriser la collaboration. L’organisme de réglementation souhaite donc encourager davantage d’entreprises à expérimenter et à innover sans craindre de déroger par inadvertance aux règles. Les laboratoires permettent également aux organismes de réglementation de trouver des possibilités d’adaptation et d’ajustement tout en maintenant la protection des consommateurs. L. El-Hadi a fait remarquer que, dans l’ensemble de l’industrie, toutes les entités sont de plus en plus intéressées par la collaboration, mais ne savent pas par où commencer. De plus, de nombreuses entités se préoccupent de la manière dont les données peuvent être transmises en toute sécurité. Fintech Cadence offre à ses clients une transparence qui leur permet de comprendre comment cette collaboration fonctionnera, pourquoi elle aidera leur produit et comment elle peut servir à comprendre les préjudices ou les résultats éventuels qu’un produit pourrait avoir pour les consommateurs.

Pour les participants au webinaire qui se demandent comment leur équipe peut collaborer avec les technologies financières ou les intégrer, L. El-Hadi les invite à simplement entamer la conversation. Si la question de l’innovation a été abordée dans leur entreprise, mais qu’ils ne savent pas par où commencer, il leur suffit de contacter l’ARSF ou Fintech Cadence, qui peuvent et veulent les aider.

K. Martin a fait remarquer qu’un grand nombre des projets en question doivent être très délicats sur le plan commercial ou concurrentiel. Il a demandé comment l’ARSF et Fintech Cadence gèrent la confidentialité pour garantir la sécurité du produit ou de l’idée d’une entreprise. S. Appave a expliqué que la confidentialité est intégrée dans les paramètres des EEA et dans le processus de développement des EEA.

R. Jennings est intervenue et a demandé aux conférencières si elles pouvaient parler plus en détail du contexte de l’innovation dans les technologies financières en Ontario, notamment des tendances émergentes et des défis à relever. L. El-Hadi a expliqué que le moyen le plus simple de reconnaître un domaine prospère de technologie financière est d’examiner le secteur financier. Il faut donc examiner les assurances, toutes les grandes banques, les coopératives de crédit, etc. En raison de sa taille, de son développement économique et de son histoire, l’Ontario compte de nombreuses institutions financières solides et bien établies. Le Québec est également une région solide, en particulier dans le domaine de l’assurance. Dans l’ouest du Canada, le secteur des coopératives de crédit est très développé. Quant au Canada atlantique, ses systèmes financiers sont très axés sur la communauté. Puisque le secteur financier de l’Ontario est fort, par défaut, le secteur des technologies financières est également fort, grâce à l’accès et aux relations directes entre les institutions. Il est possible de faire des investissements en capital. De plus, en raison de la population et du nombre d’universités, on trouve aussi beaucoup de talent. L. El-Hadi a toutefois précisé qu’il y a encore d’autres régions au Canada qui sont en croissance et qui se distinguent dans leurs segments respectifs, mais que, dans l’ensemble, l’Ontario est une des régions les plus fortes.

Compte tenu des tendances et des défis au sein du secteur des technologies financières de l’Ontario, les domaines suivants ont connu une croissance considérable récemment : les moyens de paiement, l’assurance, les technologies de gestion financière et de gestion du patrimoine, les néo-banques et les néo-produits, et les technologies immobilières. Un des défis les plus importants de l’Ontario a été, et demeure, le montant des capitaux alloués aux fondateurs. Les investisseurs ontariens n’aiment pas le risque. Les investisseurs recherchent des projets à risque quasi nul, surtout si on les compare aux investisseurs américains, qui semblent un peu plus audacieux et prêts à courir un certain risque. Un autre défi est la relation entre le secteur financier et le secteur des technologies financières. Bien que les deux entretiennent une excellente relation, il peut être difficile pour les entreprises de technologies financières d’approcher les institutions financières ou de percer dans le secteur financier. Souvent, les institutions financières remettent en question la capacité des entreprises de technologies financières à respecter la réglementation, ou leur valeur en ce qui concerne la fidélisation des consommateurs. Enfin, le dernier défi majeur auquel sont confrontées de nombreuses nouvelles entreprises est celui des barrières réglementaires. Le partenariat entre Fintech Cadence et l’ARSF a pour objectif de remédier à cette situation.

R. Jennings a demandé à L. El-Hadi s’il y avait des différences générationnelles quant à l’intérêt pour les néo-banques et les néo-produits. L. El-Hadi a répondu que le Canada a tendance à avoir des consommateurs conservateurs. En effet, environ 80 % des consommateurs restent clients de la même banque toute leur vie. Ces produits et innovations plus modernes ont tendance à attirer davantage les jeunes générations, mais il ne faut pas en conclure que le secteur des technologies financières est réservé à ce groupe de la population. Une vague impressionnante de solutions destinées aux baby-boomers est en train de faire son apparition sur le marché. Ces solutions sont axées sur la gestion et l’investissement du patrimoine, la transition patrimoniale, la planification de la retraite, etc.

Le domaine des technologies financières de l’Ontario est manifestement dynamique. Quelle place occupe le développement des relations dans ce contexte et quelle est son importance dans le cadre de l’innovation? L. El-Hadi a fait remarquer qu’il y a une plaisanterie courante à Fintech Cadence selon laquelle il est impossible de créer une entreprise de technologie financière sans avoir une certaine forme de relation avec une institution financière ou avec le secteur financier. Il peut s’agir de tisser des liens commerciaux, d’établir un partenariat ou d’avoir l’autorisation de tester les produits auprès des consommateurs. Il est donc essentiel de bâtir des relations. Les entreprises de technologies financières ne pourront pas se développer sans cette démarche. Cependant, compte tenu des défis à relever, les intervenants du secteur cherchent encore une solution à ce problème. Les institutions financières veulent collaborer avec les entreprises de technologies financières, mais ne savent pas toujours comment ou par où commencer, et vice versa. S. Appave a appuyé les propos de L. El-Hadi, et a ajouté qu’un partenariat solide comme celui qui existe entre Fintech Cadence et l’ARSF permet de toucher plus largement l’ensemble de l’industrie.

R. Jennings a ensuite demandé à S. Appave si elle pouvait parler des relations de l’ARSF avec d’autres organismes de réglementation au Canada. Elle a répondu que, de façon générale, tous les organismes de réglementation sont confrontés à des défis similaires liés à l’évolution rapide des technologies nouvelles et émergentes. Tous les organismes de réglementation canadiens essaient maintenant de comprendre et d’évaluer les effets que cette technologie en évolution a sur le secteur financier, et de se tenir au courant de l’actualité. S. Appave a expliqué que l’ARSF communique avec ses homologues et les organismes de réglementation semblables afin d’échanger des informations, de définir et de mettre en commun des priorités, et de se tenir au courant d’initiatives similaires. Par exemple, l’ARSF sait que l’Alberta a inauguré un laboratoire réglementaire en 2022 et que l’AMF et la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ont publié un document de travail sur l’IA en 2023. L’ARSF peut obtenir des informations importantes auprès d’autres organismes de réglementation, donc l’échange d’informations est essentiel. Il est important de retenir que les approches et les programmes ou initiatives sont fortement adaptés à cet environnement. Par conséquent, une démarche entreprise dans une certaine province peut ne pas s’appliquer à l’Ontario.

L’ARSF entretient des relations avec les organismes de réglementation de tout le Canada, mais le fait-elle à l’échelle mondiale? Le Royaume-Uni, l’Australie et Singapour ont mis sur pied des laboratoires réglementaires à l’échelle fédérale pour les technologies financières. Ces administrations internationales influencent-elles l’ARSF de quelque manière que ce soit? S. Appave a fait remarquer que, bien que toutes les administrations mentionnées disposent d’organismes de réglementation mieux établis et de laboratoires à l’échelle nationale, l’ARSF tire des enseignements de ces administrations en ce qui concerne les pratiques exemplaires. Puisque l’ARSF est un organisme relativement jeune, le fait d’examiner ces administrations plus établies peut aider à comprendre comment les laboratoires peuvent faire le lien entre l’innovation et la réglementation.

K. Martin a posé quelques questions finales avant de conclure le webinaire. Il a indiqué que l’une des caractéristiques des produits proposés par les membres de l’ACIFA est qu’un assureur les souscrit souvent, mais les propose au client par l’intermédiaire d’un distributeur, comme une banque ou une coopérative de crédit. Dans de nombreux cas, une innovation dans le domaine des technologies financières nécessiterait de collaborer avec deux organismes distincts qui sont des partenaires, mais qui restent des entreprises entièrement séparées et qui disposent de technologies et de systèmes traditionnels différents. K. Martin demande si l’ARSF ou Fintech Cadence ont fait face à ce type de défi et si l’une ou l’autre des organisations a des suggestions pour évoluer avec ce modèle d’entreprise un peu plus complexe. S. Appave fait remarquer que, en ce qui concerne les EEA, l’ARSF n’a pas encore eu connaissance de cette entente ou d’une entente de ce type. Elle a ajouté que rien n’était exclu, et que l’ARSF pourrait se voir offrir cette possibilité à l’avenir. Si une entreprise de technologie financière envisage un projet de ce type, elle l’encourage à contacter l’ARSF et le Bureau de l’innovation, qui peuvent mettre à sa disposition des experts du secteur et d’autres personnes de l’ensemble de l’organisation pour définir la voie à suivre. L. El-Hadi a ajouté que si une entreprise de technologie financière offre des services, selon l’exemple de K. Martin, elle doit comprendre l’ensemble du cycle de vie de ce produit et de son service. Lorsque les entreprises de technologies financières font appel à d’autres intervenants dans le cadre du processus, des difficultés liées aux aspects réglementaires ou aux méthodes de travail peuvent survenir. Elle a aussi expliqué qu’au Canada, un des défis est que la réglementation des assurances relève des provinces, ce qui signifie que les entreprises de technologies financières ne doivent pas seulement concevoir un produit qui va plaire à divers intervenants, mais qui va aussi respecter les réglementations régionales uniques associées à chaque intervenant. Pour réussir à trouver l’équilibre dans ce contexte, les entrepreneurs de ce secteur doivent posséder un ensemble de compétences. Voilà pourquoi les EEA de l’ARSF sont si indispensables. Ils offrent du soutien et de la sécurité aux entreprises de technologies financières.

K. Martin a fait remarquer que l’ACIFA soulève souvent la question de la réglementation provinciale en matière d’assurance auprès des organismes de réglementation, principalement parce qu’un grand nombre de ses membres exercent leurs activités dans tout le Canada. Pour cette raison, l’harmonisation, l’uniformité et la collaboration sont si importantes. L. El-Hadi a été du même avis et a ajouté que se conformer à plusieurs organismes de réglementation régionaux est coûteux pour une nouvelle entreprise. Par exemple, supposons qu’une entreprise fabrique et distribue ses produits en Ontario, où les capitaux sont peut-être déjà limités, et qu’elle souhaite s’implanter en Alberta. Dans ce cas, elle aura besoin de plus de capital pour développer l’entreprise et devra engager un avocat qui connaît le contexte de conformité réglementaire de l’Alberta. Elle a fait remarquer que si les organismes de réglementation veulent favoriser l’innovation, ils doivent examiner comment ils peuvent abaisser autant que possible les barrières financières afin de soutenir les nouvelles entreprises. Les EEA de l’ARSF sont un excellent moyen d’y parvenir.

En ce qui concerne la réussite, le fait d’essayer une nouvelle solution s’accompagne presque toujours d’un risque. Il est très peu probable que 100 % des projets d’innovation que l’ARSF entreprend soient viables. Ce n’est pas un point négatif, mais plutôt une réalité. K. Martin demande à S. Appave si l’ARSF doit expliquer clairement ce point aux entreprises, afin de leur éviter de se fier à un mauvais indicateur pour déterminer la réussite. S. Appave a répondu que les entreprises doivent tenir compte de plusieurs éléments distincts lorsqu’elles envisagent d’effectuer des tests dans l’EEA de l’ARSF. Tout d’abord, les entreprises reçoivent de nombreuses informations sur la viabilité de leur produit ou de leur modèle d’entreprise. Elles pourront ainsi savoir si les consommateurs s’intéressent à ce qu’elles proposent. Ces informations peuvent, d’une certaine manière, valider le potentiel de réussite. Deuxièmement, les entreprises comprendront mieux les aspects réglementaires qui touchent leurs produits ou leurs technologies. L. El-Hadi a mentionné que, selon les découvertes de l’ARSF, sur 10 nouvelles entreprises technologiques, 8 ou 9 ne réussiront pas. Cette statistique peut être intimidante pour les entrepreneurs. Pour cette raison, il est nécessaire de stimuler l’innovation et de mieux en suivre l’évolution afin d’évaluer si ce taux d’échec diminue chaque année. Il est difficile d’évoluer dans ce secteur, nul n’en doute. Par conséquent, les organismes de réglementation et les institutions financières doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les gens à y travailler et à s’y retrouver.

Pour conclure le webinaire, chaque conférencière a remercié l’ACIFA et a encouragé tous les participants à contacter l’ARSF ou Fintech Cadence s’ils souhaitaient poursuivre la discussion. K. Martin a remercié les conférencières et tous les participants et a mis fin au webinaire.

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L’avenir de l’assurance protection de crédit au Canada : soutenu par la technologie et les choix des consommateurs

23 janvier 2025 by Troy Woodland

Par Keith Martin, directeur exécutif, ACIFA.

Le secteur canadien de l’assurance est en pleine transformation en raison de l’innovation technologique et de la demande croissante des consommateurs qui privilégient l’expérience numérique. Une annonce récente du gouvernement a mis en évidence l’engagement du gouvernement fédéral à améliorer l’infrastructure numérique et à favoriser l’innovation dans divers secteurs, dont celui de l’assurance. À l’Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA), nous sommes d’avis que cette tendance continuera à façonner l’avenir de l’assurance protection de crédit au Canada.

Les Canadiens sont de plus en plus à l’aise pour gérer leurs finances en ligne. Selon un sondage d’Equifax Canada réalisé en 2023, 68 % des Canadiens se sentent à l’aise pour utiliser des applications mobiles de services bancaires. Cette évolution du comportement des consommateurs souligne l’importance croissante du commerce électronique et d’autres modèles de distribution parallèles dans le secteur de l’assurance, en particulier pour des produits comme l’assurance protection de crédit.

L’assurance protection de crédit (APC) est un produit essentiel pour de nombreux propriétaires canadiens. Elle offre une sécurité financière, car elle couvre les versements hypothécaires et les autres frais de logement en cas de circonstances imprévues, comme le décès, l’invalidité, les maladies graves ou la perte d’emploi.

Les nouveaux outils technologiques, comme l’intelligence artificielle, les mégadonnées et l’apprentissage machine, ont le potentiel de révolutionner la manière dont le prix, la souscription et la fourniture de ces produits d’assurance sont déterminés. Ces progrès peuvent donner lieu à des produits d’assurance plus personnalisés, à un traitement plus rapide et plus efficace des réclamations et à une meilleure évaluation des risques. Par exemple, une couverture personnalisée peut répondre aux besoins particuliers de chaque consommateur, la réduction des temps d’attente peut améliorer l’expérience durant les réclamations, et une tarification plus précise peut être déterminée en fonction des profils de risque individuels.

Aujourd’hui, les Canadiens s’attendent à un haut niveau de convivialité, de transparence et de rapidité lorsqu’il s’agit d’interagir avec leurs institutions financières, et notamment avec leurs compagnies d’assurance. Les consommateurs tiennent à avoir un accès facile à l’information et aux devis, des processus de demande simplifiés, ainsi qu’une communication et un engagement réguliers. L’évolution de ces attentes présente à la fois des défis et des occasions pour le secteur de l’assurance. En adoptant la technologie et en s’adaptant aux préférences numériques, les compagnies d’assurance peuvent créer une expérience davantage centrée sur le client et établir des relations plus solides avec leurs assurés.

À l’ACIFA, nous sommes d’avis qu’un marché de l’assurance sain et concurrentiel est essentiel pour les consommateurs canadiens. Nous plaidons pour des structures réglementaires qui favorisent un marché harmonisé, flexible et ouvert. Les Canadiens peuvent ainsi choisir où et comment ils souscrivent une couverture d’assurance, ce qui leur permet d’avoir accès aux produits et services qui répondent le mieux à leurs besoins.

L’avenir de l’assurance canadienne est prometteur. En tirant parti de la technologie et en accordant la priorité au choix des consommateurs, le secteur peut offrir une expérience plus personnalisée, plus efficace et plus accessible à tous les Canadiens. Cette démarche cadre avec l’annonce récente du gouvernement fédéral de dynamiser l’infrastructure numérique, ce qui aura pour effet de consolider la position du Canada en tant que leader en matière d’innovation numérique et de services axés sur les consommateurs.

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Résumé du discours de Keegan Iles lors de la réception annuelle de fin d’année de l’ACIFA

3 décembre 2024 by Troy Woodland

L’ACIFA a tenu sa réception annuelle de fin d’année à Toronto. L’événement, organisé dans les locaux de Chubb Life, a commencé avec un petit verre et de délicieux hors-d’œuvres. Par la suite, les participants ont pu écouter le discours de Keegan Iles, de Price Waterhouse Coopers (PWC), sur l’intelligence artificielle générative (IAG) dans le domaine de l’assurance.

M. Iles a débuté son discours en indiquant que grâce aux récents progrès, l’IAG a évolué beaucoup plus loin que ce que nous aurions imaginé. Ses capacités sont supérieures à ce que nous nous attendions.

M. Iles a ensuite parlé de la conjoncture entourant l’IAG. Bref, depuis sa conception, l’IAG a été (et reste) un outil pour résoudre les problèmes. Cette fonctionnalité continuera de s’améliorer, ce qui est important pour les assureurs canadiens puisque le pays a des capacités exceptionnelles en matière d’intelligence artificielle. M. Iles a demandé, à la lumière de cette information : où en sommes-nous dans le cycle de battage médiatique? On peut assumer que l’IAG est à son sommet en ce moment puisqu’on en parle constamment. Cela ne signifie pas qu’un déclin de son importance est à prévoir bientôt, mais plutôt que l’IAG devient omniprésente dans l’esprit du siècle. Il a donné comme exemple l’impressionnant montant investi dans l’IAG. On estime qu’un billion de dollars seront dépensés dans les prochaines années pour soutenir l’intelligence artificielle.

En effet, tout le monde parle de l’IAG, mais cela ne se traduit pas toujours en mise en œuvre ou en adoption. Voici quelques statistiques révélatrices.

  • 70 % des présidents-directeurs généraux croient que l’IAG changera considérablement la façon dont leur entreprise créera, fournira et saisira de la valeur.
  • 28 % des présidents-directeurs généraux s’attendent à ce que le rendement et la productivité en libérant de la capacité pour mettre l’accent sur les tâches à valeur élevée.
  • 78 % des assureurs ne sont pas prêts à mettre correctement en œuvre l’intelligence artificielle.
  • Moins de 20 % des assureurs développent actuellement des modèles d’intelligence artificielle, ce qui entraîne un manque de cohérence avec les attentes des consommateurs.

Malgré les déclarations des présidents-directeurs généraux, 66 % des entreprises planifient quand même de mettre en œuvre l’IAG malgré qu’elles ne soient pas prêtes. Donc, que nous soyons prêts ou non, l’IAG s’implante petit à petit. Certains assureurs ont fait des essais avec l’intelligence artificielle afin de la rendre opérationnelle dans leur environnement. Voici les principaux domaines que les assureurs veulent améliorer :

  • Efficacité des activités et gestion des connaissances
  • Amélioration du soutien et de la mobilisation des consommateurs
  • Évaluation des risques et souscription

Le « superpouvoir » de l’IAG réside dans sa capacité à consommer une grande quantité de données et à créer du nouveau contenu ou à élargir du contenu existant. Ainsi, la clé est d’avoir un cadre qui relie les structures afin de résoudre les problèmes opérationnels, particulièrement la détection des fraudes. L’IAG et sa consommation de données aideront aussi à faire le suivi des tendances afin de déterminer les meilleures conceptions en ce qui a trait aux produits. Les utilisations de l’IAG sont infinies.

Bien qu’il y ait une myriade d’histoires négatives au sujet de l’IAG, M. Iles a terminé sa présentation en encourageant les gens à mettre l’accent sur les tendances plutôt que sur les cas d’utilisation. L’adoption précoce de l’IAG est un processus d’essais et erreurs : les fautes sont inévitables, mais elles ne doivent pas empêcher les gens de travailler avec l’IAG ou de s’attendre à ce que l’IAG ait une incidence positive. Il a expliqué que la mobilisation des parties prenantes est un des grands facteurs de réussite. 

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Découvrir l’assurance hypothécaire : un potentiel caché

21 novembre 2024 by Troy Woodland

Par Keith Martin, directeur exécutif, ACIFA.

Dans le domaine complexe de la protection financière, l’assurance vie hypothécaire passe souvent inaperçue. Cette assurance, couramment offerte par les banques et les coopératives de crédit, est un élément essentiel pour la protection du logement, car elle couvre le prêt hypothécaire en cas de décès de l’emprunteur assuré. Ainsi, la résidence de la famille est préservée, ce qui libère la famille d’un fardeau financier soudain.

Cette assurance se distingue par la simplicité de son processus de souscription. En effet, la plupart des candidats n’ont pas à passer d’examen médical, ce qui simplifie l’accès à l’assurance. Bien que le processus soit très convivial, dans certains cas, les clients peuvent devoir répondre à des questions de base sur leur santé ou se soumettre à des tests paramédicaux pour prouver leur état de santé. Il permet aux particuliers de protéger rapidement leur dette la plus importante, soit leur prêt hypothécaire. Les primes de l’assurance vie hypothécaire demeurent fixes pendant toute la durée du prêt hypothécaire, ce qui offre aux assurés une stabilité dans la planification de leurs finances et leur évite de se soucier de l’augmentation des coûts.

L’assurance vie hypothécaire est exclusivement destinée à couvrir le prêt hypothécaire, ce qui garantit que les fonds seront utilisés directement aux fins prévues, sans risque d’erreur d’affectation. Cet aspect est particulièrement important dans les provinces où la valeur moyenne des prêts hypothécaires est élevée, car les conséquences financières liées à la perte du principal soutien de famille peuvent avoir des répercussions considérables sur les autres membres de la famille. En fait, la plupart des Canadiens auraient de la difficulté à gérer leur prêt hypothécaire et leurs frais de subsistance si leur partenaire décédait, ce qui souligne l’importance de cette couverture.

De plus, la polyvalence de l’assurance vie hypothécaire permet de la combiner avec d’autres produits d’assurance, comme l’assurance vie temporaire ou l’assurance contre les maladies graves. Cette adaptabilité permet de mettre en place une stratégie de protection personnalisée qui tient compte de risques plus étendus, ce qui renforce la sécurité financière globale.

L’objectif de ce type d’assurance n’est pas seulement la protection financière, mais aussi la tranquillité d’esprit. Le fait de comprendre ses nuances et de l’intégrer dans une stratégie de finance et d’assurance globale peut contribuer de manière déterminante à garantir la stabilité financière et à protéger l’actif le plus précieux de votre famille.

Qui devrait envisager l’assurance vie hypothécaire? Cette option convient aux personnes dont la protection financière est incomplète. Le processus d’approbation de l’assurance vie hypothécaire est généralement plus simple et ne nécessite pas d’examen médical. De plus, pour les personnes qui cherchent un moyen abordable de couvrir leur prêt hypothécaire sans avoir besoin d’une police d’assurance vie plus étendue, cette solution peut être idéale.

L’assurance vie hypothécaire est essentielle pour assurer la sécurité et la stabilité des propriétaires. En l’intégrant dans un plan financier plus large, les propriétaires peuvent garantir que leur maison et l’avenir de leur famille seront bien protégés.

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Résumé du webinaire de l’ACIFA Discussion sur les voyages et l’assurance voyage

14 novembre 2024 by Troy Woodland

Le 14 novembre 2024, l’Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA) a tenu son sixième webinaire de 2024, intitulé « Les voyages et l’assurance voyage : discussion amicale entre l’ACIFA et Andrea Stuska, Annelaure Masson, et Sheila Burns ». Le directeur exécutif de l’ACIFA, Keith Martin, a animé le webinaire. Trois spécialistes de l’assurance voyage se sont joints à lui pour discuter du contexte de l’assurance voyage au Canada. Il s’agissait des personnes suivantes :

  • Andrea Stuska (gestionnaire principal des relations avec l’environnement, le gouvernement et l’industrie dans le domaine de l’assurance vie et de l’assurance santé, TD Assurance)
  • Annelaure Masson (gestionnaire de la conformité et responsable de la protection de la vie privée, TuGo)
  • Sheila Burns (directrice de la politique sur la santé et les invalidités, ACCAP)

De nombreux représentants des 15 entreprises membres et des 9 entreprises associées de l’ACIFA ont participé à ce webinaire, ainsi que des représentants d’associations sectorielles connexes, notamment l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP), l’Association canadienne de l’assurance voyage (ACAV), les Registered Insurance Brokers of Ontario (RIBO); et le Conference Board of Canada. Des représentants de plusieurs organismes de réglementation des assurances et des services financiers ainsi que d’organismes d’élaboration des politiques ont également participé au webinaire, notamment les organismes gouvernementaux suivants :

  • Insurance Council of British Columbia
  • Gouvernement de l’Alberta
  • Alberta Insurance Council
  • Autorité des marchés financiers du Québec
  • Autorité ontarienne de réglementation des services financiers
  • Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick
  • Ombudsman des assurances de personnes.

Après avoir présenté les conférencières, K. Martin leur a demandé si les Canadiens voyagent plus, moins ou autant qu’il y a quelques années. Sheila Burns a répondu que, selon les assurances, il semble que les Canadiens reprennent leurs habitudes de voyage d’avant la pandémie. L’année 2023 a été marquée par un nombre élevé de voyages, en raison du phénomène appelé « voyage de revanche », c’est-à-dire des voyages effectués dans le but précis de rattraper le temps perdu à cause de la pandémie. Certaines destinations n’ont pas suscité un intérêt accru de la part des Canadiens, notamment certaines parties de l’Asie et la Russie. Cette tendance a été largement attribuée à des préoccupations géopolitiques. Annelaure Masson a exprimé son accord avec le commentaire de S. Burns. Elle ajoute qu’elle n’a pas l’impression que les Canadiens voyagent davantage au sens propre du terme. On observe plutôt un changement dans la façon dont les Canadiens voyagent, ainsi que dans les destinations qu’ils choisissent. Cette situation s’explique effectivement par des raisons géopolitiques, mais aussi par la faiblesse du dollar canadien. Andrea Stuska a partagé l’avis de S. Burns et d’A. Masson et a déclaré que même s’il semble que les Canadiens voyagent davantage, en réalité, le Canada revient simplement aux niveaux d’avant la pandémie. Par conséquent, malgré les pressions inflationnistes observées au cours des dernières années, les Canadiens prévoient toujours de voyager. La durée, la destination ou la raison des voyages ne sont plus les mêmes. Alors que les Canadiens voyageaient autrefois pour explorer, ils voyagent aujourd’hui pour se détendre. Un voyage qui aurait duré deux semaines avant la pandémie peut maintenant durer 10 jours.

K. Martin a demandé aux participants s’ils prévoyaient de voyager davantage au cours des 12 prochains mois qu’au cours des 12 derniers mois. La majorité d’entre eux (56 %) ont déclaré qu’ils voyageraient moins l’année prochaine que l’année précédente. A. Masson a fait remarquer que cette situation peut être attribuée à l’inflation, qui demeure un problème pour les Canadiens, mais aussi à des questions géopolitiques dans le monde entier. Elle a toutefois exprimé sa surprise face aux résultats du sondage, car elle s’attendait à ce que le nombre de voyageurs soit plus élevé. A. Stuska a partagé ce point de vue et a indiqué qu’elle était également surprise. Elle a reconnu que beaucoup de gens se soucient sans doute des coûts, mais elle reste convaincue qu’un grand nombre de Canadiens réduisent leurs dépenses discrétionnaires afin d’économiser pour leurs voyages. Elle pense en effet que les événements géopolitiques pourraient influencer le souhait des gens de voyager.

K. Martin a ensuite demandé à S. Burns comment le Canada se compare aux autres pays en ce qui concerne la fréquence des voyages. Le Canada est un pays froid, ce qui a incité de nombreuses personnes à le quitter pendant les mois d’hiver. Cette tendance signifie-t-elle que les Canadiens voyagent plus souvent que la plupart des gens d’ailleurs? Elle a répondu que, bien qu’elle n’en soit pas certaine, elle pense que c’est le cas parce que les Canadiens voyagent aussi bien en été qu’en hiver, alors que les gens d’autres pays ne voyagent que pendant l’été. Au Canada on observe le phénomène des « retraités migrateurs », soit le départ de nombreux Canadiens qui cherchent à fuir le climat froid pour aller vers des régions aux températures plus clémentes. Cependant, les Canadiens voyagent également en été, car c’est la période des vacances. De plus, les Canadiens représentent probablement le groupe de voyageurs le plus nombreux à se rendre aux États-Unis, en raison de leur proximité avec le Canada. Les récentes élections américaines pourraient toutefois changer cette tendance. A. Stuska a exprimé son désaccord et a fait remarquer que la plupart des Canadiens disposent en moyenne de 10 jours de vacances par année. Contrairement aux gens des pays européens, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, les Canadiens ont des vacances plus courtes. En fait, dans certains pays européens, les bureaux sont fermés pendant tout le mois d’août, ce qui laisse plus de temps aux gens pour voyager. Ainsi, en comparant le Canada à d’autres pays, elle affirme que les Canadiens voyagent moins. A. Masson a ajouté qu’il est difficile de comparer et de quantifier les Canadiens aux Européens en raison de la proximité géographique des pays européens et de leurs infrastructures de voyage, comme les systèmes ferroviaires. 

Depuis la pandémie, les voyages et l’assurance voyage ont changé. La sensibilisation aux risques sanitaires s’est accrue. K. Martin a demandé comment le marché avait évolué après la COVID-19. A. Masson a convenu que les consommateurs sont davantage sensibilisés à l’assurance voyage, tant sur le plan médical que financier. L’assurance bagages est devenue très populaire après la pandémie. Les consommateurs sont également devenus un peu plus curieux et exigeants. Les Canadiens cherchent à protéger leur investissement, en l’occurrence leur voyage, et le disent. Cependant, beaucoup de gens considèrent encore l’assurance voyage comme un luxe. A. Stuska a partagé l’avis d’A. Masson et a ajouté qu’elle souhaiterait que davantage de Canadiens utilisent divers types de couvertures d’assurance voyage. Cette situation n’a pas toujours été observée. Récemment, de plus en plus de demandes d’indemnisation ont été présentées dans le cadre des garanties intégrées des cartes de crédit des voyageurs. Il faut tenir compte des imprévus, qui ne figurent que rarement, voire jamais, dans les budgets de voyage des gens. S. Burns a expliqué que lorsque certains sujets prennent de l’importance dans l’industrie, la désinformation a tendance à suivre. Par exemple, les médias ont récemment remis en question la nécessité de recourir à une assurance annulation de voyage si le vol au Canada est déjà couvert. Elle a expliqué que l’assurance annulation de voyage comprend bien d’autres éléments que le vol. Le manque d’informations ou la diffusion d’informations erronées peut réellement nuire aux voyageurs qui cherchent à se protéger.

Dans cette optique, K. Martin a demandé comment les formules d’assurance changent, comment le secteur de l’assurance voyage évolue et ce que les assureurs font pour répondre à l’évolution des demandes des consommateurs. S. Burns a répondu que plusieurs points sont à mentionner. Les produits de groupe, par exemple, qui étaient généralement des produits médicaux, sont maintenant assortis d’autres formes de couverture et d’options d’assurance. En ce qui concerne l’évolution du secteur de l’assurance voyage, elle a expliqué à quel point la collaboration s’est développée au sein de l’industrie pendant et après la COVID. Les assureurs ont fait front commun face aux questions et préoccupations des consommateurs, et ont tenu compte des suggestions du Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA), dans le but de rendre l’assurance voyage plus simple à comprendre et à gérer. K. Martin a indiqué qu’il avait constaté des progrès dans ce domaine après la pandémie depuis que le CCRRA a insisté sur l’uniformité de la terminologie chez les fournisseurs. S. Burns a exprimé son accord et a mentionné l’uniformité de la description des conditions préalables à l’adhésion et des clauses de stabilité. A. Stuska ajoute qu’il n’y a pas d’approche unique, car les tendances de voyage évoluent et les concurrents réagissent en proposant de nouvelles offres. De nouveaux produits arrivent sur le marché en raison de l’évolution des demandes des consommateurs. Elle a convenu avec S. Burns de la nécessité pour les consommateurs d’être mieux informés. Les assureurs doivent donc continuer à faire connaître leurs produits. Il existe de nombreux types de couverture proposés aux consommateurs, mais le manque de connaissances et de prévoyance peut être un obstacle à l’accès. A. Masson a exprimé son accord avec les deux conférencières, mais elle a fait remarquer que les produits d’assurance voyage n’étaient peut-être pas en train de changer de manière substantielle, mais qu’ils étaient plutôt en train d’être ajustés afin de mieux répondre aux demandes des consommateurs.

Pour aller plus loin dans le sujet des voyageurs non assurés, donc non protégés, K. Martin a demandé comment les assureurs pouvaient, sans pour autant se montrer alarmistes, sensibiliser les Canadiens qui prévoient de voyager sans assurance. A. Masson a fait remarquer que les consommateurs sont plus conscients de l’existence de l’assurance voyage et des avantages que ce produit peut leur apporter. Cependant, ils sont aussi souvent induits en erreur quant à la manière dont ils peuvent utiliser ce produit. Ainsi, beaucoup de gens qui souscrivent une assurance voyage ont l’impression qu’elle peut leur apporter beaucoup plus de protection qu’elle le fait en réalité, d’où leur déception et leur frustration au moment de la demande d’indemnisation. Un grand nombre de ces personnes se rendent ensuite sur les médias sociaux et se plaignent. Il revient aux assureurs de veiller à ce que les consommateurs comprennent ce qu’ils achètent et les limites de ces produits. A. Stuska a partagé ce point de vue et a souligné la nécessité de mettre en place des initiatives équilibrées en ce qui concerne l’information. Elle a ajouté que de nombreux voyageurs présument souvent qu’ils n’auront pas besoin d’une assurance voyage parce qu’ils ont tendance à penser que « ça ne m’arrivera pas ». Les assureurs peuvent en faire davantage pour contrer ce phénomène, par exemple en utilisant un langage accessible ou en établissant des partenariats ciblés. Elle a mentionné Affaires mondiales Canada, qui publie des avis de voyage. Des améliorations sont toujours possibles. Les médias sociaux sont un des moyens par lesquels les assureurs pourraient mieux communiquer avec les consommateurs canadiens et mieux les informer.

K. Martin a fait remarquer que pendant la COVID, certains pays ne permettaient pas aux gens de voyager s’ils ne pouvaient pas prouver qu’ils avaient une police d’assurance voyage. Le gouvernement pourrait donc contribuer en partie pour sensibiliser la population aux risques de voyager sans assurance. S. Burns a indiqué qu’il s’agissait d’une option pour le Canada. Bien que personne ne veuille se montrer alarmiste, il est nécessaire que les gens connaissent les risques. Au-delà des risques, les Canadiens doivent être conscients de la charge financière qu’une blessure non couverte par l’assurance pourrait représenter pour eux si, par exemple, ils se rendent aux États-Unis et se blessent. Si les « retraités migrateurs », c’est-à-dire les personnes plus âgées, connaissent l’existence de l’assurance voyage et l’achètent, les personnes plus jeunes semblent souvent renoncer à cette dépense. S. Burns a expliqué que c’est aux jeunes générations que les assureurs doivent s’adresser, et que les médias sociaux et les plateformes en ligne sont un moyen d’y parvenir.

Un des principaux défis pour le secteur de l’assurance voyage est le manque de lits dans les hôpitaux lors d’un rapatriement. S. Burns a expliqué que la sensibilisation à cette question semble croître chaque année en raison des nouvelles histoires qui circulent dans les médias. Le défi est tel que, durant l’été, le ministère de la Santé de l’Ontario a demandé de l’aide à l’ACCAP. Des représentants du ministère ont rencontré les membres du comité de l’assurance voyage de l’ACCAP afin de prendre connaissance de certains aspects essentiels, notamment des « lacunes » constatées dans la procédure de rapatriement de l’Ontario. Les membres de l’ACCAP ont rédigé un document qui décrit l’ensemble du processus, notamment les « lacunes » et les recommandations sur la manière d’y remédier.

La collaboration entre les assureurs et les hôpitaux varie selon les régions du Canada. Certaines provinces et certains hôpitaux disposent de systèmes plus performants que d’autres. Une partie du problème vient du fait que, même si une personne canadienne est en sécurité et reçoit des soins dans un hôpital à l’étranger, elle peut souhaiter être rapatriée. Les raisons peuvent être très diverses, que ce soit une préférence ou des responsabilités personnelles. Le rapatriement a des répercussions non seulement sur les assureurs et le système de santé, mais aussi sur les membres de la famille ou les amis, qui doivent souvent fournir un certain soutien. A. Stuska a partagé l’avis de S. Burns et a ajouté que, pour de nombreux Canadiens, il est déjà frustrant et compliqué de comprendre le système de santé, et qu’il s’agit donc probablement du dernier point auquel ils veulent penser avant de partir en voyage. Malheureusement, on ne peut pas trouver de place là où il n’y en a pas, ce qui signifie que si un citoyen canadien se blesse à l’étranger, il peut être rapatrié en dehors de sa province ou de sa ville de résidence. Il s’agit d’une réalité dont les Canadiens doivent tenir compte lorsqu’ils voyagent, même si le sujet est compliqué. Elle a recommandé que les gens s’informent sur tous les aspects de leur destination avant de partir en voyage. Cette démarche ne résoudra pas le problème, mais elle peut contribuer à tenir les Canadiens informés. A. Masson a fait remarquer que de nombreux voyageurs ne sont pas conscients de ce que représentent concrètement les blessures. Ils ne comprennent pas nécessairement les répercussions d’une hospitalisation à l’étranger et d’un rapatriement, car ils supposent que leur assureur les ramènera chez eux par avion et les installera dans un lit de l’hôpital local. Ce n’est pas toujours le cas. Les Canadiens doivent comprendre que ce processus prend du temps. Elle a insisté sur l’importance de se familiariser avec les politiques en vigueur et d’apprendre ce qu’il faut faire en cas d’urgence, par exemple de savoir qui contacter et à quel moment. Cette mesure a pour but d’éviter les retards et les complications en cas d’urgence. Il s’agit en fait de points indiqués dans la Déclaration des droits et responsabilités en matière d’assurance voyage, de l’ACAV, qui prévoit que la personne assurée doit connaître son état de santé, ses droits et ses polices d’assurance. Ainsi, une personne a des droits, mais elle a aussi la responsabilité de s’informer.

K. Martin a interrogé les participants et a constaté qu’une grande majorité d’entre eux prévoyaient de voyager à l’étranger au cours des prochains mois. Dans ce contexte, compte tenu de l’essor des voyages thématiques ou axés sur l’expérience, il a demandé aux conférencières de décrire les politiques qu’elles proposent et de dire si elles ont dû modifier ou élaborer des politiques personnalisées en réponse à cette évolution. A. Masson a fait remarquer que certains types de voyages se sont développés en fonction des caractéristiques démographiques. Les personnes les plus jeunes ont tendance à privilégier les voyages à petit budget ou les voyages d’aventure. Le secteur a réagi à son tour en adaptant ses politiques à ces activités, jugées plus risquées. Le voyage axé sur l’expérience est une autre tendance à la hausse, tout comme l’écotourisme. Face à toutes ces tendances, le marché réagit en proposant de nouveaux produits. Néanmoins, certains voyages demeurent populaires auprès de certains groupes d’âge, comme les croisières pour les générations plus âgées. Les produits ne sont pas les seuls à être modifiés pour répondre aux besoins du marché; les avantages et les services évoluent également. S. Burns a exprimé son accord et a insisté sur le fait que les gens doivent connaître leur police d’assurance et les avantages qu’elle offre. A. Stuska a ajouté que les catastrophes naturelles, comme les ouragans, avaient entraîné de nombreux retards. Les gens ne pensent pas à l’assurance dans ce contexte, mais elle a recommandé que les Canadiens envisagent de souscrire une couverture adaptée à leur destination et à la durée de leur voyage.

K. Martin a présenté aux conférencières un scénario sur la coordination des avantages : Un Canadien voyage à l’extérieur du Canada. Il dispose d’une assurance intégrée à la carte de crédit qui a servi à réserver le voyage, d’une assurance voyage offerte par son employeur, et d’une couverture autonome qu’il a achetée. En cas de blessure, comment ce Canadien peut-il coordonner les nombreux régimes de couverture et avantages? A. Stuska a expliqué que lorsqu’une personne bénéficie de plusieurs régimes de protection, ces régimes collaborent pour payer la réclamation, à condition que le consommateur présente effectivement une réclamation pour toutes les couvertures. Il existe des scénarios qui permettent de déterminer la police à appliquer en premier, mais en général, la décision est prise en fonction de la réclamation même, afin de déterminer ce qui est demandé. Il est impossible de bénéficier de tous les régimes et d’obtenir un remboursement supérieur à 100 % de la réclamation. A. Masson a ajouté que l’ACCAP a établi des lignes directrices concernant la coordination des avantages, que la plupart des fournisseurs d’assurance suivent, et qui précisent quelles sont la police primaire et la police excédentaire, ainsi que les modalités de paiement de chacune. La difficulté vient du fait qu’il n’existe pas de procédure universelle; chaque fournisseur suit son propre processus. L’ACAV a créé un comité des réclamations qui examine cette question afin de déterminer comment le processus peut être amélioré pour les consommateurs et les assureurs.

À la suite des récentes élections américaines, il semble que la frontière canado-américaine sera moins ouverte, et les pressions exercées par les réfugiés pourraient également être importantes. Certains dirigeants américains ont l’impression que les terroristes entrent dans leur pays par la frontière canadienne, ce qui est totalement faux. K. Martin a demandé aux conférencières quelles seraient les répercussions potentielles sur les voyages et l’assurance voyage et si ces risques accrus pourraient donner lieu à de nouveaux forfaits et à de nouvelles primes. A. Stuska a indiqué que, selon elle, les mesures prévues de l’autre côté de la frontière sont inquiétantes. Elle a donné l’exemple des mesures mises en place lors de la pandémie. Elle a expliqué à quel point elles sont devenues problématiques en raison du travail supplémentaire qu’elles ont nécessité. La situation pourrait se reproduire dans le domaine de l’assurance voyage et à la frontière après les élections. Des changements immédiats ne seront peut-être pas apportés aux couvertures d’assurance voyage, car les formules proposées dans le secteur sont relativement complètes. Les Canadiens devraient plutôt se préparer à une augmentation des retards et des annulations de voyage. A. Stuska a recommandé que les Canadiens suivent les avis sur les destinations et se tiennent informés. A. Masson a déclaré que, même si elle ne pense pas que des changements substantiels seront apportés à l’assurance voyage, il existe beaucoup d’incertitude quant à ce qui pourrait se produire. Certaines politiques seront mises en place, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur les voyages et, potentiellement, sur l’assurance voyage. Si le dollar canadien continue de fléchir, les voyages vers les États-Unis risquent de diminuer. Les États-Unis sont la destination de voyage des Canadiens, donc il sera intéressant de voir comment la situation évoluera.

La population canadienne vieillit de plus en plus. Au fur et à mesure que les gens vieillissent, accumulent de l’argent, et disposent de plus de temps, ils deviennent, ironiquement, moins admissibles à l’assurance voyage, quel que soit leur état de santé. K. Martin a demandé aux conférencières de faire part de leurs commentaires sur cette réalité et d’indiquer si l’industrie allait commencer à déployer davantage d’efforts pour couvrir ces personnes. A. Masson a expliqué qu’en réalité, même si ces Canadiens vieillissants bénéficient d’une couverture, les voyageurs âgés doivent payer des primes plus élevées parce qu’ils sont plus exposés aux maladies, aux blessures et aux problèmes de santé. C’est la triste réalité. On observe une augmentation des options de produits, comme les produits qui couvrent les conditions préalables à la souscription. Cependant, les Canadiens vieillissants doivent encore faire des recherches pour comprendre ce qu’ils achètent et comment ils sont couverts. A. Stuska a exprimé son accord avec A. Masson et a ajouté que, quel que soit l’âge de la personne, les assurances reposent sur un système de tarification groupée. Ainsi, certaines personnes sont en meilleure santé que d’autres. Il est merveilleux que les Canadiens vieillissants essaient de voyager davantage, mais ils doivent prévoir un budget pour une couverture adéquate.

K. Martin a remercié les conférencières et a mis fin au webinaire.

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